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L’écart de l’adoption de l’IA dans l’approvisionnement : défis et tendances à venir
Les investissements dans la technologie liée à l’approvisionnement sont restés stables en 2024. Toutefois, les entreprises sont de plus en plus déterminées à exploiter l’IA et les précieuses informations qu’elle peut offrir
La technologie a le pouvoir de transformer la manière dont les entreprises fonctionnent, et le domaine de l’approvisionnement n’y fait pas exception.
Grâce aux données sur les dépenses des organisations et leurs fournisseurs, les équipes responsables des achats peuvent optimiser leurs choix pour garantir un meilleur rapport qualité-prix. Cela peut conduire à des décisions stratégiques comme le changement de fournisseurs, la rationalisation du panel de prestataires ou encore un meilleur contrôle des dépenses.
Ces informations permettent aussi d’orienter les achats vers des fournisseurs agréés, en accord avec les engagements de l’entreprise en matière de responsabilité et de durabilité.
Le rapport « State of Procurement Data » 2025 d’Amazon Business donne un aperçu de l’utilisation actuelle de la technologie et de son importance croissante aux yeux des collaborateurs chargées de l’approvisionnement.
La priorité accordée à une meilleure analyse des dépenses et des données varie selon les marchés de l’UE : le Royaume-Uni est en tête avec 64 %, suivi de l’Espagne (59 %), puis de la France et de l’Italie (57 %), et enfin de l’Allemagne (46 %).
Près de la moitié des responsables des achats citent l’efficacité et la complexité comme leurs principaux défis, avec des taux allant de 42 % en Espagne à 49 % au Royaume-Uni et en Allemagne. Les inefficacités des systèmes internes sont particulièrement mises en avant en France (64 %), en Italie (62 %) et au Royaume-Uni (60 %).
Concernant l’usage de l’intelligence artificielle, la baisse est encore plus marquée. Seules quatre fonctions achats sur dix (42 %) utilisent aujourd’hui l’IA pour optimiser leurs décisions, soit une diminution de 5 % par rapport à l’an dernier.
Pourtant, l’IA a le potentiel d’exploiter les données de manière encore plus efficace, en livrant des informations plus rapides et plus fiables, voire en anticipant la demande et l’évolution des prix. Elle joue également un rôle clé dans l’identification des risques, qu’il s’agisse d’une dépendance excessive à certains fournisseurs ou régions, ou bien de la santé financière des entreprises partenaires.
Il n’est donc pas surprenant que 68 % des dirigeants et 61 % des décideurs considèrent l’utilisation de l’IA pour analyser les données et optimiser les opérations comme une priorité, voire l’un des trois objectifs principaux pour les deux prochaines années. C’est d’ailleurs la priorité la plus fréquemment citée par les dirigeants, ce qui reflète l’importance croissante accordée à l’IA.
Des signes d’investissement dans ce domaine commencent à émerger. Les intentions d’investissement dans l’IA sont remarquablement élevées sur les marchés européens, allant de 93 % en Italie à 98 % en France, avec un intérêt particulier pour l’analyse des dépenses (47 % au Royaume-Uni, 40 % en Espagne, 38 % en Italie). Le même pourcentage d’entreprises prévoit de développer des capacités en analyse des dépenses pilotée par l’intelligence artificielle et en automatisation des processus d’achats grâce à l’IA.
Un nombre légèrement inférieur (37 %) utilisera l’IA pour gérer les risques fournisseurs, tandis que 36 % comptent adopter des chatbots et assistants virtuels basés sur l’IA.
Un responsable des achats explore dans quelle mesure l’IA peut améliorer les opérations : « Le nettoyage des données est un domaine où elle peut s’avérer particulièrement utile, et nous envisageons aussi son usage dans d’autres missions, comme l’automatisation, la gestion des contrats et des achats. »
Cependant, il existe aussi une prise de conscience des risques liés à une utilisation accrue de l’IA et à la dépendance technologique. Bien que son adoption soit une priorité, les équipes responsables des achats à travers l’UE se concentrent principalement sur la réduction des coûts à court terme, plutôt que sur une mise en œuvre stratégique de l’IA. Des marchés comme le Royaume-Uni (32 %), la France (43 %) et l’Espagne (40 %) manifestent un vif intérêt pour le potentiel de l’IA dans l’analyse avancée des données. Par ailleurs, 34 % des dirigeants et 30 % des décideurs expriment des préoccupations concernant les menaces liées à la cybersécurité.
Cependant, les avantages de l’IA pour les équipes responsables des achats et les organisations sont indubitables.
Cette transformation numérique révolutionne l’approvisionnement, offrant aux clients une plus grande efficacité, transparence et réduction des coûts.
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